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Chamanisme européen vs chamanisme amérindien

4 participants

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Chamanisme européen vs chamanisme amérindien Empty Chamanisme européen vs chamanisme amérindien

Message  Sa'n Mer 5 Oct 2016 - 2:53

Je crois que la pratique de l'Homme Médecine Amérindien (appelé souvent chaman) ne se compare pas aux pratiques des chamans européens, tibétains ou autres.  

D'abord, les pratiques de l'Homme Médecine ne sont ni superstitieuses,  ni primitives, ni magique. C'est une médecine du corps et de l'esprit.  Aussi, il est important de savoir que la définition de la médecine au sens de Médecine Amérindienne ne correspond nullement aux pratiques médicales modernes.

Tout comme les apothicaires et les médecins de l'époque d'Hypocrate, c'est par des méthodes d'essai et d'erreur que les Hommes Médecine ont appris des façons efficaces de traiter la maladie, et dans certains cas ils ont été plus avancés dans bien des égards que leurs homologues européens.

Par exemple, les Hommes Médecines utilisaient déjà depuis des centaines d'années un variété nord-américaine de digitale (Digitalis purpurect) comme un stimulant cardiaque bien avant la découverte de propriétés médicales de cette plante en Angleterre par le docteur Withering qui l'expérimenta contre l'hydropisie en 1776 et le rendit célèbre. (L'hydropisie peut être le signe de plusieurs maux qui vont de problèmes au niveau de l'appareil circulatoire jusqu'à des affections de l'appareil digestif ou des reins)

Les Hommes Médecines Amérindiens savaient également traités avec succès le scorbut au 16ème siècle, alors que les Européens croyaient encore que cette maladie était causée par le mauvais air.  Ce n'est que plus de 200 ans plus tard que le chirurgien écossais James Lind (1716 - 1794) apprenait l'utilité d'une plante utilisée par les indigènes.

La médecine actuelle concentre ses efforts sur la maladie, alors que la médecine amérindienne de l'Homme Médecine repose sur le concept quotidien de santé centrées sur le bien-être.  En effet, l'Homme Médecine prévient la maladie et le malheur, réconforte et guide le consultant vers le sentier de la guérison.  Dans de nombreuses communautés amérindiennes, les Hommes Médecines sont ceux qu'on consultera d'abord en cas de maladie, mais il est aussi appelé à apporter la protection, à bénir des occasions heureuses (Mariages, la naissance d'un enfant, et autres), ou assurer le succès d'une expédition ou la chasse en communiquant avec le Créateur.

L'Homme Médecine concentre ses efforts sur la maladie de l'esprit en ayant recours à des herbes, des cérémonies religieuses, et l'utilisation de tambours, des flûtes et des hochets.  Ceux-ci sont utilisés pour évoquer les forces spirituelles qui soit guérissent le patient directement, ou leur donne les moyens d'être en mesure de guérir, ou de chasser le mauvais esprit.  Dans les cas où l'origine du mal est physique, comme les fractures, dislocations, blessures, piqûres d'insectes, ou morsures d'animal, les traitements peuvent être l'utilisation de plantes ou la pratique de manipulations.

Texte tiré de  http://www.astrosante.com/medicine_man_pouwowin.html

Sa'n

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Message  mollopipo Mer 5 Oct 2016 - 10:31

Il y a différentes pratiques ou techniques , c'est sur , après les choses se compliquent...il y a par exemple des chamans européens qui pratiquent le chamanisme amérindien....il y a des chamans qui pratiquent leur chamanisme sorte de mélanges de différentes cultures etc , etc,etc . Chamanisme européen vs chamanisme amérindien 1203454485

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Message  Francesca Mer 5 Oct 2016 - 16:54

Bonjour Sa'n  Very Happy

En ce qui me concerne, je m’étais un peu intéressée au chamanisme Toltèque et une chose importante je crois avoir retenu, c’est bien que dans la pratique du chamanisme, il n’y a pas de dogme ; la seule validité d’une croyance se trouve simplement dans une recherche de vérité et les chamans ont pour cela un mode de vie tendant à vivre avec la plus grande souplesse d’esprit, afin de ne pas être les marionnettes de leurs croyances.

Chamanisme européen vs chamanisme amérindien 2120421403 Voici une formule appréciée :
" Ne croyez en rien. Ni en ce qu’on vous dit, ni en ce que vous vous dites-vous même !!!

Un article de Joëlle Besse (chamane) qui m’avait beaucoup plu et qui disait sur les plantes ceci :

" L’Ayahuasca m’a transmis son ADN. Je le porte en moi. Cette Plante - et de nombreuses autres – font intimement partie de moi. Je me nourris au quotidien de leur Force, leur Sagesse et leur Intelligence…"


Sauf que je ne connais pas du tout cette plante !   Neutral

Qu’en penses-tu Sa’n ?

Pour les différents hommes-médecines, les plantes sont-elles, elles aussi, différentes pour chaque appellation ??

est-ce une question de langage ? comme tu nous l’as appris dans l’un de tes tous premiers articles ?

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Message  Stian Mer 5 Oct 2016 - 22:26

Dans un de mes livres, tout un chapitre traite du chamanisme, tel que je l’ai compris à la suite d’un contact avec une entité nommée RAMA.
Toute copie de ce texte ou d’un extrait doit mentionner le titre "Méditation dans la lumière", par Christian Sastre, Éditions Lacour, Nîmes.

-o-o-o-o-o-

RÉSURGENCE  DU  CHAMANISME ?

Parler de chamanisme à notre époque où la science règne dans tous les domaines, peut paraître incongru. Cependant, sans être moi-même chamane, ce concept de médecin des âmes m’a suffisamment interpellé pour l’aborder ici avec le détachement de la raison. L’on comprendra que je n’en puisse faire l’apologie, ne connaissant pas suffisamment cette voie. Aussi ne puis-je aborder le chamanisme que par le biais de mes propres expériences que j’ai eu le bonheur de vivre et à partir desquelles ont jailli quelques réflexions. Parce que ma culture chamanique est limitée, je me cantonnerai à quelques points dont :

- L’origine du chamanisme ;
- la légende de Rama ;
- le contact post-mortem ;
- les raisons de sa résurgence ;
- l’avenir du chamanisme.

Une reconnaissance récente

Ce n’est que pendant le 19è siècle que s’est répandu le terme de "chaman ou chamane". Sans doute à la suite des premières études ethnologiques effectuées en Asie centrale et sibérienne. Par conséquent, l’étude du chamanisme étant relativement récente, pour comprendre ce que fut cette la religion de la Nature de nos lointains ancêtres, il est nécessaire de se pencher sur les anciennes coutumes que pratiquent encore des tribus. C’est ce qu’ont réalisé des ethnologues ayant vécu dans la tribu des Toungouses, en Sibérie. Par la suite les recherches s’étendirent à d’autres tribus d’Asie.

L’on admet que le chamanisme, dans sa fonction originelle et traditionnelle, s’est principalement répandu en Sibérie. Sa pratique est le fait d’initiés. Je reviendrai sur ce que l’on entend par initié. Le chamane, "saman" en langue toungouse, est une expression particulière de cette tribu dont on a beaucoup étudié les traditions. Plus tard, ce concept a été étendu à d’autres peuples ayant un personnage central devin-guérisseur.

Le plus étonnant est que les chamanes ont existé et existent encore partout sur tous les continents. Et cela malgré les progrès de la science. Pour qu’il en soit ainsi, la fonction de chamane doit assurément posséder des points communs qui ont perduré dans les civilisations et que l’on retrouve dans toutes les cultures. Dans les traditions anciennes, fétichisme, totémisme ou autres, comme guérisseur, sorcier ou devin, le chamane représentait le lien entre la nature, les vivants et les morts. Pilier central respecté, souvent craint, son rôle cimentait la cohésion des membres de la tribu.

Ne devient pas chamane qui veut. Pour être initié, il faut d’abord être appelé depuis le tréfonds de son être par son propre esprit. Le prétendant chamane subit ensuite l’épreuve de l’isolement de la tribu. C’est une retraite sociale et spirituelle au cours de laquelle ses contacts avec la nature, mais aussi ses rencontres avec les animaux, lui révèlent ce qui le transformera en véritable chamane. Un chamane est un initié à la vie.

Certains chamanes sont désignés comme tels par leur clan, d’autres le sont par tradition héréditaire. Dans un cas comme dans l’autre, ils doivent être confirmés, adombrés par un esprit, entité de l’au-delà qui fusionne avec son propre moi. Toutefois, bien qu’honorables, ceux que le clan a désignés ne semblent pas devoir atteindre l’influence de celui élu par sa propre divinité intérieure. Ce dernier, marqué du sceau divin, ne peut s’y soustraire, au risque de perdre la vie.

Le chamane, souvent appelé l'homme-médecine, est une personne, homme ou femme, initiée aux techniques mystiques des lois de la nature et de l'esprit afin d'aider ses semblables. Il se met en condition de conscience altérée grâce à diverses techniques, principalement de percussion comme le tambour, ou de drogues hallucinogènes. Son action au sein de sa communauté est diverse : conseiller, soigner, prophétiser, contacter les esprits tutélaires, les âmes des défunts, etc.

La panoplie des activités chamaniques est extrêmement variée ; toutefois, elles ne semblent devoir être parfaitement accomplies qu'en état de transe. C'est du moins ce que j'ai compris de cette voie traditionnelle, qui semble antérieure à toutes les autres traditions, qu'elles soient philosophiques, initiatiques ou religieuses.

Par ce court résumé, je me disculpais afin de ne pas être considéré comme un chamane. Seules quelques facettes que je pratique de temps en temps pourraient le laisser entendre alors qu’il n’en est rien.

Très lointaine origine

Sans qu’il soit possible de remonter aux sources exactes de l’apparition du chamanisme, une analogie montrera que l’universalité d’une religion ou d’une philosophie remonte souvent à une genèse ou à impulsion humaine.

À titre de comparaison, et sur une plus courte échelle de durée, celle de la chrétienté, le christianisme actuel s’est diversifié en fonction des époques, des pays, des cultures, s’adaptant parfois à des traditions antérieures. Mais il a eu un principe générateur, Jésus devenu le Christ.

Le chamanisme aurait-il eu une origine analogue ? Pourquoi pas un principe divin descendu sur la Terre pour amplifier les consciences d’une humanité balbutiante. Certains individus, plus sensibles que les autres, devinrent des chamanes. C’est sur ce point précis que je m’étends car il est rarement abordé dans les ouvrages, même spécialisés.

Bien avant sa reconnaissance par voie initiatique, le chamanisme n’existait pas en tant que tel. Ses diverses techniques d’accès au Moi profond, donc avec l’univers, n’étaient pas encore, pourrait-on dire, institutionnalisées ou reconnues. Seules les émotions irraisonnées envers la nature guidaient les Hommes. Cette "religion" naturelle ou plus précisément, cet attachement préhistorique de l’Homme à la nature se caractérisait par :

- la crainte de la nature ;
- le respect pour sa puissance ;
- sa beauté apaisante des sens.

Ce lent travail de la nature sur l’Homme, sur son être profond, aboutit à favoriser une bien curieuse quête, celle de la place de l’Homme au sein d’une nature qui semblait être le maître de la vie et de la mort.

Le mythe de Rama

À des époques charnières de l’évolution des Hommes, de tout temps des grandes entités divines sont venues, et viennent encore, sur terre pour élever et purifier les consciences. Leur présence éclaircit l’aura de la Planète afin que des êtres d’une plus grande sensibilité que d’autres ne végètent plus agrippés à la matière, et puissent se désengluer de leur passé.

Tel semble bien avoir été le cas de la venue de Rama. C’est une personnalité de légende qui a contribué à l’éveil de ceux prêts à admettre la possibilité, non pas de maîtriser la Nature, mais de la comprendre.

Rama, personnage légendaire qui migra de l’Ouest vers l’Est, vécut à une époque si reculée, que son épopée s’est, depuis longtemps, transformée en mythe.

Que le lecteur intéressé par l’épopée de Rama lise le chapitre consacré à ce grand être dans le livre d’Édouard Schuré, Les Grands initiés. ( ) Il apprendra qu’il fut à l’origine de la civilisation perse, grecque, indoue et serait même à l’origine de celle de l’ancienne Égypte. "Dans les traditions égyptiennes l’époque de Rama est désignée par le règne d’Osiris, le seigneur de la lumière, qui précède le règne d’Isis, la reine des mystères." ( )

La mémoire de ses pérégrinations à travers l’Europe et l’Asie persista des centaines, voire des milliers d’années, Mais et surtout, l’empreinte de son passage au cours de sa marche vers l’Est est révélée par l’étude des peuples auxquels il a transmis son savoir, sa lumière.

Comme prêtre druide, il connaissait nombre de techniques d’harmonisation et de contact avec la nature. S’il n’y avait eu que cela, Rama ne serait resté qu’un druide banni par les druidesses régnantes de son époque.

Telle était la mission de Rama qui peut être considéré comme le fondateur du chamanisme structuré. En terminant son épopée dans ce qui deviendra l’Inde, il fut et est reconnu être le fondateur de l’hindouisme.

Je sais que beaucoup douteront de la vérité de ce que j’exprime au sujet de la mission originelle de Rama et, par conséquent, de l’origine du chamanisme. Pourtant, c’est plus qu’une conviction, car j’avoue avoir eu un contact avec cette Être extraordinaire.

Pour résumer sa mission, Rama est venu apporter à l’humanité une énergie nouvelle permettant un lien plus étroit avec l’au-delà.

Il semble que l’époque de Rama coïncide avec celle de l’instauration en Égypte du culte des morts et de l’au-delà. Comme si les temps étaient venus de comprendre et de s‘approprier la vie autrement.

Avant Rama, les énergies de la Nature étaient souvent mystérieuses. Parce qu’elles étaient perçues d’une façon anarchique, en l’absence de catalyseur compétent, leur focalisation sur un seul individu était rare. Aussi, les membres de la tribu ne pouvaient-ils découvrir que par eux-mêmes des lois de la nature. Seuls les plus sensitifs accédaient à quelques pouvoirs.

Cela ne veut pas dire qu’avant Rama, les états extatiques s’avéraient impossibles. La plupart du temps, ceux qui vécurent de tels états, incompris de leurs semblables, semaient le trouble dans les groupes d’individus. C’est pourquoi, ils furent souvent rejetés. De nos jours encore, chez quelques peuplades, le chamane n’est qu’un spécialiste à qui l’on demande un service, comme pour chasser un fantôme trop envahissant, ou rechercher un objet perdu. Cela tend à confirmer la présence d’un chamanisme archaïque, proche de celui qui existait avant l’époque de Rama.

Sa venue sur la Terre a eu pour effet d’organiser les consciences qui commençaient à s’éveiller à elles-mêmes. Je suis persuadé que son influence fut planétaire par le rayonnement de sa propre conscience. Les tribus commencèrent à comprendre les énergies de la nature. Des êtres plus sensibles les canalisèrent et les adaptèrent par des techniques souvent initiatiques, en totale harmonie avec les énergies de la nature.

C’est ainsi que, depuis Rama, naquit une certaine forme de spiritualité. Elle n’était qu’une spiritualité primaire, mais proche de la nature où vivaient les peuples disséminés en tribus. Il n’est donc nullement surprenant d’affirmer que le chamanisme est à la base de la spiritualité.

Il insuffla des techniques de communication directe avec le créateur. Leurs pouvoirs étaient immenses puisqu’ils pouvaient voir l’au-delà avec leurs yeux physiques. Ils ressuscitaient aussi les morts, ce qui implique un fabuleux niveau de conscience sur l’utilisation de l’énergie divine. Il semble que si les chamanes possédaient un pouvoir énorme, ils vécurent ensuite leur déchéance.

Ainsi que le rapportent des légendes de toutes cultures "le mythe d’une époque primordiale où la communication entre chamans et Dieu était plus directe et avait lieu d’une manière concrète. À la suite d’un geste d’orgueil ou de révolte de la part des premiers chamans, Dieu leur interdit l’accès direct aux réalités spirituelles ; ils ne peuvent plus voir les esprits avec les yeux charnels et l’ascension au Ciel ne peut s’accomplir qu’en extase." ( )

Insistons tout de même sur le fait que tout être qui s’oriente vers la spiritualité ne doit pas nécessairement passer par la phase chamanique. Comprenons simplement que, dans le passé, le chamanisme fut le terrain favorable à l’éclosion de la spiritualité pour des êtres humains qui étaient prêts à pénétrer plus profondément dans leur intériorité. Ceux-là furent considérés comme des élus.

Après avoir quitté sa terre natale, au cours de sa progression vers l’Est, Rama transmit aux nombreux peuples qu’il rencontrait la notion de vénération d’un pilier clanique, véritable organisateur des émotions humaines qui sont généralement sources de confusion. Ces chefs psychiques d’une grande sensibilité apprirent surtout comment perpétuer leur fonction vénérable, que ce soit par l’observation des nouveaux nés susceptibles de développer une grande sensibilité, ou par la transmission initiatique, longue et rigoureuse.

L’enseignement de Rama s’est prolongé jusqu’à un âge très avancé, même après qu’il se fut retiré dans le sanctuaire des Initiés. C’est ainsi que son influence s’est poursuivie pendant une très longue époque quasiment oubliée de l’humanité.
Il paraît instructif d’extrapoler l’histoire originelle de l’hindouisme en l’associant à celle du mythe de Rama, pour redécouvrir quelques bribes fort éloquentes sur le principal organisateur du chamanisme.

Rama a donné un sens, une assise, une tradition constituée de rituels, afin que les peuples s’organisent autour d’un pilier tribal, symbole vivant reliant la terre au ciel.

-o-o-o-o-o-
La suite de ce chapitre plus tard
]

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Message  Sa'n Jeu 6 Oct 2016 - 5:08

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" L’Ayahuasca m’a transmis son ADN. Je le porte en moi. Cette Plante - et de nombreuses autres – font intimement partie de moi. Je me nourris au quotidien de leur Force, leur Sagesse et leur Intelligence…"

Sauf que je ne connais pas du tout cette plante !   Neutral

Qu’en penses-tu Sa’n ?

Pour les différents hommes-médecines, les plantes sont-elles, elles aussi, différentes pour chaque appellation ??

est-ce une question de langage ? comme tu nous l’as appris dans l’un de tes tous premiers articles ?

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L'Amazonie est une région de l'Amérique du Sud couvrant les bassins moyen et inférieur de l'Amazone couvrant 6,7 millions de km² et 9 pays, le Brésil, la Bolivie, le Pérou, la  Colombie, l'Équateur, le Venezuela, la Guyana, le Suriname, la Guyane française.

Sur son site internet nous pouvons lire «Joëlle Besse est une véritable "franco-amazonienne", qui depuis quinze ans vit le chamanisme auprès des indiens en Amazonie. Elle offre aujourd'hui des consultations sur Paris.».
Pourquoi n'a-t-elle pas spécifié le pays?

15 ans à vivre le chamanisme auprès des Amazoniens?  Peut être en Guyane française ?  
Le Ayahuasca serait-il permis dans ce pays?...

Le nom Ayahuasca est la façon la plus commune de nommer cette plante en Amazonie.  Le Ayahuasclest une infusion entheogenic, une substance psychotrope induisant un état modifié de conscience utilisée à des fins religieuses, spirituelles ou chamaniques.  Cette infusion hallucinogène est utilisée comme médecine spirituelle traditionnelle.  L'infusion de Ayahuasca est faite à partir de la vigne Banisteriopsis caapi et de la feuille Psychotria viridis.  

Il existe plus d'une langue amérindienne en Amazonie et plus d'un pays.  
En langues Tucanoan cette infusion porte aussi le nom Yagé ou Yaje.  En langue Achuar chez les peuples vivant en Equateur et en langue Shuar chez les peuples Pérou on lui donne le nom Natem.  En langue Sharanahua chez les peuples du du Pérou on l'appellent Shori.

Plus au nord, au Mexique, aux USA et au Canada, le climat ne permettant pas la culture du Ayahuasca, les Chamans utilisent plutôt d'autres plantes comme l'Amanite (Amanita muscaria), une plante très répandue du monde.
Chacune des langues amérindienne a un nom pour cette plante.  En langue Anishinabeg on lui donne le nom Enwazonaniwang Wajackweto.  En langue Mi'kmaq on l'appelle Milgusit Sqojui'gan. Etc.

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Message  mollopipo Jeu 6 Oct 2016 - 10:52

Tout à fait d'accord , mais il faudrait peut-être parler de ses dangers....n'oublions pas les accidents mortels ..... Chamanisme européen vs chamanisme amérindien 1203454485 Mollopipo
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Chamanisme européen vs chamanisme amérindien Empty Résurgence du chamanisme ? (suite)

Message  Stian Jeu 6 Oct 2016 - 15:53

RÉSURGENCE  DU  CHAMANISME ? (suite)

Des rituels complexes

La focalisation sur un seul individu plus sensible que les autres, a accru la prépondérance d’un noyau spirituel par certaines techniques qu’il leur a communiquées. La principale observation qui pourrait être faite lors de l’expansion du chamanisme est que, si à l’origine ses techniques étaient simples, elles s’étoffèrent ensuite jusqu’à devenir très complexes.

À lire les nombreuses méthodes diversement consacrées par les chamanes dans toutes les parties du monde, je me demande pourquoi leurs rituels sont encore aussi dépourvus de simplicité. Pourquoi nécessitent-ils autant de matériels (vêtements, armes, tambours, arbres, etc.) et autant de symboles spécifiques ? Je ne dis pas que ces rituels sont confus, mais il me semble que les chamanes auraient gagné "en considération"» s’ils avaient simplifié leur fonction.

Par exemple, le tambour est un instrument rituellique important dans le chamanisme. Il est toujours recouvert de symboles, comme pour lui donner plus de puissance. Son rythme permet au chamane de se mettre en condition psychique pour s’harmoniser avec les vibrations de l’univers et avec le plan de l’au-delà. Il est probable que le chamane est tout-à-fait capable de se passer du tambour. Cependant, lors des cérémonies, cet instrument accélère sa mise en transe. Les habits, toujours très colorés, sont adaptés au but du rituel. Sans doute pour donner au rituel une émotion qui canalisera les énergies des participants.

Toutes les études des ethnologues confirment l’amplitude d’une sémiologie universelle ; partout des signes, des symboles, des couleurs, des hallucinogènes, etc. Bien sûr, s’harmoniser à la nature n’est sans doute pas facile. Pourtant, le rituel chamanique me paraît encore bien complexe. Alors que depuis le temps qu’existent ces pratiques, elles auraient dû s’être condensées en gestes plus précis.

Ascensionner les âmes errantes

Je ne me lasse pas de m’interroger sur les procédés chamaniques : Pourquoi les chamanes ne pratiquent-ils pas de rituels plus simples, plus dépouillés, plus directs, plus empreints d’amour et de lumière ? Que je me pose ce genre de questions résulte de la comparaison avec ma façon de pratiquer, qui s’apparenterait au chamanisme. Certes, bien que j’aie appris comment me mettre en relation avec l’esprit des arbres, je ne me considère pas comme un initié puisque, objectivement, je ne l’ai jamais été. Ma pratique personnelle n’est qu’un des nombreux aspects d’un certain chamanisme. Il s’agit plus particulièrement de ma méthode pour dégager rapidement le principe conscient d’un défunt.

Pour résumer ma façon de pratiquer, lorsque j’ai connaissance de la présence d’une âme errante, je me concentre sur elle, ou plutôt j’essaye de la visualiser, comme pour l’appeler et lui faire comprendre qu’il est temps de s’élever dans la lumière. Ensuite, je fais descendre sur elle un rayon de lumière qui l’emporte et l’élève dans le plan de lumière. Il en est de même lorsque l’on m’informe du décès de quelqu’un. Cependant, dans ce cas-là, j’attends que le défunt soit enterré ou incinéré afin qu’il n’ait plus à subir les émotions de ceux qui le pleurent sur sa dépouille.

Habituellement, j’effectue mon court rituel sur une seule âme errante. Pourtant je me rappelle d’une fois où, par "compassion désespérée" j’ai eu l’impulsion de le pratiquer sur un grand nombre d’êtres. C’était après le terrible cataclysme causé par le tsunami du 26 décembre 2004. Quelques jours plus tard, mon cœur se penchait sur ces milliers d'êtres humains qui nous ont subitement quittés. Ainsi que je le pratique parfois, j'ai fait prendre conscience de la lumière libératrice à de nombreuses âmes errantes qui n'ont pas compris pourquoi elles se trouvaient brusquement éjectées hors de leur corps.
Cependant, bien qu’il m’arrive d’effectuer cela, ces quelques expériences ne sont rien en comparaison de la compétence d‘un véritable chamane. D’ailleurs, je dirais même que je ne me sens pas attiré par ces spécialistes des énergies de la nature.

Par conséquent, que l’on ne se méprenne pas, je suis loin de me qualifier de "psychopompe", ces chamanes qui communiquent avec toutes sortes d’esprits ; ces derniers étant la plupart du temps des esprits guérisseurs, des esprits défunts et même des esprits d’animaux claniques ou totémiques.

Cela peut m’arriver d’avoir un court entretien avec un esprit défunt, mais ces sortes de communications ne me sont pas habituelles.

Pratiquement, c’est tout. Je dois ajouter un point important qui, pour moi, va cependant de soi : l’instant sacré. Devient sacré le moment même où j’effectue une telle opération mystique. Il ne peut en être autrement puisque je m’harmonise avec le divin pour me placer dans le contexte sacré approprié. Mais là encore, rien de plus simple. Il suffit que je pense à la lumière pour que mes actes, mes paroles et mes pensées deviennent sacrés… par destination. Travailler avec la lumière (divine) ne nécessite pas pour moi un environnement spécifique qui soit façonné par un rituel quelconque. Excepté, je le reconnais, lorsque je prévois une ascension dans une contrée trop lumineuse pour ma conscience objective... Mais là, nous abordons un autre domaine, qui ne me semble plus s’apparenter au chamanisme. Enfin, c’est ce que je pense.

Au cours de mes recherches sur le chamanisme, qu’elles soient livresques et autres, je n’ai rien lu d’approchant dans sa simplicité, sa discrétion, excepté sa sagesse. Aussi m’est-il difficile de savoir si ma pratique correspond à un rituel chamanique moins connu ou plus secret. Peut-être ne s’adapterait-il pas à un contexte tribal où le chaman contribue à souder l’égrégore du groupe dont il est le pilier central. J’avoue ne pas savoir si ma pratique ressortit au chamanisme.

Toutefois, avec une telle méthode, je pense que le chamane ne devrait avoir aucune difficulté à ascensionner sur le champ vers d’autres cieux une très ancienne âme errante ou l’esprit d’une personne récemment décédée. Qu’il ne procède pas ainsi me laisse dubitatif. Car la longue tradition du chamanisme aurait dû, me semble-t-il, aboutir à une simplification extrême. Mais, je le répète, je n’ai pas été initié au chamanisme.

L’écologie, un chamanisme mondialiste ?

Au niveau de l’individu, l’esprit occidental se gargarise pour amalgamer des techniques aussi bien naturelles qu’artificielles. À cause des déviations culturelles modernes, et donc trop humaines, l’erreur serait de considérer ces menus pouvoirs plus collectifs qu’individuels, qui émergent à notre époque, comme résultant de pratiques chamaniques.

Sans doute faut-il restreindre l’extension du chamanisme. En effet, ainsi que le précise Louis Farmer, un chef Onondaga, ( ) lorsqu’un véritable guide spirituel-guérisseur "s’éloigne de son territoire, il perd la plus grande partie de son pouvoir. Toutes les plantes sacrées qu’il utilise poussent là où il a toujours vécu. Il ne connaît pas celles des autres régions. Le Créateur lui a accordé son don afin qu’il en fasse profiter son entourage immédiat, et personne d’autres. Les gens qu’il est censé soigner sont ceux qui vivent au même endroit que lui. Il reste donc là où la Créateur l’a placé et leur donne son aide". ( )

Doit-on pour autant en déduire que le chamane n’a qu’une fonction locale ? On serait en droit de le supposer laissant le rayonnement de la spiritualité aux religions. Cela peut se concevoir et devait encore être valable quand la Terre-mère n’était pas aussi peuplée qu’aujourd’hui. À notre époque où l’extension de la société phagocyte, pour ne pas dire élimine les anciennes traditions et réduit leurs territoires ancestraux à peau de chagrin, s’observe un réel regain d’intérêt pour retrouver nos origines. Je pense qu’inconsciemment l’humanité craint de perdre ses racines, non pas celles spirituelles, du ressort des religions, mais celles qui lui ont donné son fondement sociétal et sa valeur sociale.

Une des caractéristiques du chamanisme actuel, que l’on appelle néo-chamanisme, est de paraître s’étendre à l’humanité. Telle pourrait être comprise la vague mondialiste de l’écologie. Le chamanisme à l’échelle mondiale ? Pourquoi pas ! Bien entendu, les règles, les principes s’adaptent, comme il en a été ainsi de tout temps. Ce qui différencie le chamanisme passé de celui actuel est la prise de conscience planétaire. Toutefois, cela ne peut que se répandre lentement. Peut-être aussi que les initiations chamaniques se multiplieront et prendront d’autres formes !

Une première mondiale : Voilà quelques années, le Dalaï-lama avait rassemblé des milliers de chamanes du monde entier. Pourquoi ? Était-ce pour une reconnaissance des pratiques chamaniques ? Ou pour confronter des expériences de chamanes au sein de diverses cultures ? Ce fut tout cela et, comme corollaire, la reconnaissance du chamanisme par la fondation de l’Organisation des Traditions Unies (OTU). Cela s’est passé en France voilà quelques années.

"En avril 1997, à l'Institut bouddhique de Karma Ling, en Savoie, se déroulait un rassemblement religieux sans précédent. Les représentants des grandes confessions - chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes... - accueillaient ceux des plus anciennes traditions du monde. Chamanes de Sibérie et d'Asie, medicine-men d'Amérique du Nord et du Sud, prêtres vaudous d'Afrique, sages aborigènes d'Australie purent ainsi, durant une semaine, dialoguer et célébrer tour à tour leurs rituels." ( )

En fait, cette conjonction d’initiés chamanes, en plus d’avoir lancé un cri d’alarme pour la Planète aux politiciens du monde entier, avait pour but de réunir leurs forces pour agir sur l’aura de la Planète, déjà dans un bien triste état. Cette prise de conscience planétaire contribua à propager quelques grands principes de la Nature, que les chamanes vivent, pratiquent et conseillent depuis toujours.

Qui sont ces nouveaux chamanes du troisième millénaire ? Sont-ils ces puissants "sorciers" capitalistes qui voient la Planète comme un immense réservoir à profits ? Sont-ils ceux qui s’insurgent contre l’affaiblissement des ressources naturelles ou contre la pollution ?

Combats très inégaux sans doute, mais aux conséquences incalculables tant pour l’avenir de la Planète que de l’humanité.
La terre plonge dans un temps où les lois vont se modifier. Je ne parle pas des lois physiques, quoique… Il s’agit des lois humaines qui devront s’adapter à une vision de la vie plus unifiée, plus holistique. Une compréhension différente de la vie commence à agir sur les esprits.

Naissance d’un chamanisme écologique

Qu’il ait paru opportun de créer, même si ce n’est que temporaire tellement sa nouveauté surprend, un "ministère de l’écologie" résulte de cette prise de conscience planétaire dont j’ai parlé plus haut jusqu’à devoir impliquer chaque pays selon ses moyens. Sur le fond, je suis d’accord qu’il y ait enfin eu une reconnaissance officielle, bien qu’éphémère, de l’écologie. Ce ministère orientait et proposait des habitudes nouvelles qui vont dans le sens de l’équilibre et de la protection de la nature. Toutefois, il ne faudrait pas imposer l’écologie. Car ces contraintes émanent principalement de groupes de pression financiers. Ils insistent davantage sur le rendement de leurs investissements. Le profit est leur leitmotiv, mais non l’harmonie avec la nature. L’idéal serait une écologie d’aucun parti sans parti pris.

Une relation plus étroite de l’écologie se découvre dans la vision planétaire d’une biosphère au sein de laquelle la Terre-mère, Gaïa en amérindien, supporte l’humanité. Le concept de biosphère, avec sa connotation du milieu où la vie se développe sous toutes ses formes et ses qualités, est apparu vers la fin du 19è siècle. Il fut développé scientifiquement en de multiples spécialités qu’il n’est pas utile de lister ici. Quoique leur nombre et leurs variétés impliquent nécessairement des approches divergentes. Hélas aussi car là commence la discorde.

Si l’on peut trouver des idées écologiques chez les grands penseurs de l’Antiquité, il faut attendre le 19è siècle pour que s’impliquent les nations. Que l’humanité est lente à prendre conscience des malheurs planétaires et de la souffrance causée aux individus !

Un exemple célèbre, que l’on cite à titre de référence historique, est la déclaration que fit le grand chef indien Seattle ( ) en 1854 à Grover Cleveland, président des États-Unis de l’époque. C’était lors de la proposition de ce chef d’État de faire vivre les indiens dans des réserves contre l’achat de toutes leurs terres.

C’est une véritable "complainte" en faveur du respect de l’Homme et de la Nature. Il est probable que sa diffusion a résonné à la fois comme un oubli de nos obligations envers la nature mais aussi comme une mise en garde si nous poursuivions notre désinvolture face aux exigences de la vie elle-même.

Je ne peux reprendre ici l’intégralité de la longue réponse du chef indien qui, d’après moi, pourrait bien avoir été l’instigateur de ce qui est devenu l’écologie. Cependant, les principales idées sont empreintes d’une grande dignité et d’un amour inné de la nature et de la vie. Voici rapportée ici l’essence de la philosophie chamanique, telle que la vivait Seattle, et telle qu’il l’a communiquée au représentant du président :

Ce célèbre discours, qui aurait duré une heure et demie, transcrit et retranscrit de multiples fois, fut sans doute repris et manipulé, adapté. Je n’en extrais que les éléments propres à confirmer que les indiens savent que l’Homme n’a aucun pouvoir sur la nature ni aucun privilège. Elle lui est seulement prêtée pour qu’il la développe sous sa responsabilité.

"Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? L'idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air et le miroitement de l'eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?

Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisant, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d'insecte est sacré dans le souvenir et l'expérience de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l'Homme rouge.

Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu'ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n'oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l'Homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l'homme - tous appartiennent à la même famille…

Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n'est pas seulement de l'eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu'elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l'eau claire des lacs parle d'événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père…

Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l'enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère…
Nous considérerons donc votre offre d'acheter notre terre. Mais si nous décidons de l'accepter, j'y mettrai une condition : l'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères."

L’humanité se trouve encore bien éloignée de cette interdépendance harmonieuse de l’Homme avec lui-même, mais surtout avec la nature, la vie et les animaux.

Mon revirement

Mon chapitre étant terminé, je le relis une dernière fois, presque satisfait d’avoir compris et cerné mon chamanisme. Bien que je conçoive n’avoir que peu  analysé LE chamanisme, quelques idées m’ont permis de le situer dans la grande aventure humaine. Puis, pour me détendre, je me retire dans mon fauteuil pour méditer, non sur le chamanisme, mais sur la meilleure façon de réaliser le vide en moi.

Voici qu’un indien apparaît dans mon champ de conscience. Son allure est celle d’un chef. Il ne m’est pas inconnu puisque je l’ai déjà entrevu pendant des visions lors de quelques précédents contacts avec un ami. Je connais aussi son nom. Que je précise cela est pour appuyer mon entière confiance en lui. Ce qui me surprend est sa façon symbolique de me faire comprendre que je n’écris pas en parfait accord avec ma pratique du chamanisme. Certes, le thème de mon article portant sur le chamanisme, un indien est à même de me faire reconnaître une erreur. Les indiens ne sont-ils pas reconnus comme des chamanes à part entière ?

L’idée essentielle qu’il me transmet est que je suis dans l’erreur en ne me considérant pas comme un chamane. Dans ma vision se rapportant au présent article sur le chamanisme, le chef indien m’a pratiquement intimé d’accepter que je le sois. Fallait-il donc que je modifie mon orientation sur ce sujet ? Assurément je le devais, ne serait-ce qu’en me remémorant mes expériences au sein de la nature au contact des arbres, et de l’aide que j’apporte aux esprits, aux âmes errantes.

Car je reconnais que depuis que j’ai accepté de me reconnaître chamane, si ce n’est dans ma pratique, au moins dans ma conviction, tout a changé, mes approches du chamanisme s’éclaircissent.

En relisant ce chapitre, mon attention s’est soudainement accrochée, avec une critique exacerbée, à ce que j’ai qualifié de chamanisme mondialiste. J’ai eu la claire compréhension que ce que j’écrivais était en contradiction avec ma propre reconnaissance de ce qu’est un chamane. Moi qui pratique quelques facettes d’un chamanisme personnel, si je ne me vois pas un peu chamane, pourquoi approuverais-je ce néo-chamanisme de l’avenir qui se mondialise par ce nouveau courant que représente l’écologie ?

Ma contradiction s’accentuant, je compris nettement ces oppositions. D’un côté je ne me qualifiais pas de chamane, et cela malgré quelques pratiques d’un certain chamanisme. De l’autre, je considérais le développement de l’écologie mondiale comme une extension du chamanisme. En fait, je confondais pratique et terrain. Ma pratique étant limitée, je ne me voyais pas chamane. Le terrain est l’environnement propice au chamanisme. L’écologie qui commence à rayonner prépare le terrain à l’éclosion d’une harmonie avec la nature et la Planète ; et cela c’est du chamanisme dans la plus pure tradition.

Pourtant, à y bien réfléchir, est-t-il possible que je sois naturellement devenu chamane par l’esprit ? Puisque je ne l’ai pas été par une initiation humaine, il est probable que mes expériences arbophiles ont développé en moi cette imprégnation de la nature, analogue à celle résultant d’une initiation chamanique. D’autant que certaines spécificités de cette voie du chamane m’ont été distillées lors des contacts avec des entités spirituelles, angéliques et autres.

Pour conclure, j’approuve totalement l’idée selon laquelle l’être qui s’éveille en l’Homme devrait s’efforcer de vivre, et donc de concilier l’harmonie dans son environnement socioculturel (chez soi, dans sa famille, son travail, ses loisirs) et naturel (océans, terre, forêts, atmosphère).

Mais il doit aussi s’élever dans un environnement mental (voire spirituel). Un tel environnement installe en soi une énergie nouvelle qui inspire à son environnement personnel et égotique une prise de conscience de notre responsabilité à tous en tant qu’êtres humains. Là prend racine le principe même qui accélère une nouvelle harmonie de l’Homme avec la Nature (la terre, la mer et le ciel) et avec la Vie dans tous ses règnes, du plus grossier au plus subtil.

Car l’époque vient où les énergies de la nature seront amplifiées, et je plains les Hommes qui n’auront pas atteint cette harmonie dans leur cœur et dans leur esprit.

FIN

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Message  Francesca Ven 7 Oct 2016 - 5:48

Merci Beaucoup très cher Christian pour cette tranche de vie en ta compagnie !!!!!

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